Les Graines du figuier sauvage

réalisé par Mohammad Rasoulof (2024)

À Téhéran, un juge d'instruction plonge dans la paranoïa lorsque son arme de service disparaît alors que d'immenses manifestations secouent le pays. Après Le Diable n'existe pas, Mohammad Rasoulof revient avec un nouveau brûlot contre le pouvoir iranien, qui lui vaut cette fois d'être condamné à huit ans de prison pour « collusion contre la sécurité nationale ». Un jugement rendu quelques jours avant l'ouverture du dernier Festival de Cannes, où son film était en compétition… À la fois drame, thriller et film d’apprentissage, Les Graines du figuier sauvage montre les dégâts matériels et symboliques d’un régime autoritaire sur celles et ceux qui le vivent au quotidien. Un huis clos magistral, démontrant une fois de plus la puissance du cinéma de Rasoulof, qui s’avère indispensable au regard des risques encourus par les artistes iraniens.

Ces pépites qui venaient du Brésil

Cette semaine, UniversCiné vous propose une plongée au cœur du Brésil contemporain. De Kleber Mendonça Filho qui pose un regard critique sur la réalité sociale et économique du pays dans Aquarius et Bacurau ; à Flávia Neves, autre point de vue contemporain, dont le premier long métrage Fogaréu, présenté à la Berlinale en 2022, dresse un portrait sans concession d’un Brésil encore intoxiqué par son passé colonial. Jusqu’à Hard Paint, où Marcio Reolon et Filipe Matzembacher filment les corps et les cœurs d’une jeunesse brésilienne qui ne trouve pas sa place dans la société et veut en redéfinir les codes. Pour compléter cette sélection, retour sur le film culte des années 1980 : Pixote, la loi du plus faible, l’un des plus grands succès critiques de toute l’histoire du cinéma brésilien.

Bonne(s) séance(s) sur UniversCiné !